En 2022, la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) a enregistré la soumission de 163 900 déclarations d'impôt sur la fortune immobilière (IFI), comparé à 152 700 en 2021 et 143 300 en 2020.
L'IFI, qui a succédé à l'ISF, a généré des recettes de 2,35 milliards d'euros pour l'État en 2022. Cela s'explique par le fait que près de 164 000 déclarations ont été soumises cette année-là, selon la DGFiP. Alors que des études récentes de France Stratégie et de l'Institut des politiques publiques ont ravivé le débat sur la taxation des Français les plus fortunés, à la fois les montants collectés au titre de l'IFI et le nombre de déclarations fiscales ont augmenté.
Les recettes ont augmenté de 250 millions d'euros par rapport à 2021 et de 337 millions par rapport à 2020. En 2022, 163 900 déclarations ont été soumises à la DGFiP au titre de l'IFI, contre 152 700 en 2021 et 143 300 en 2020.
Selon Jérôme Fournel, directeur des finances publiques, l'augmentation des recettes liées à l'IFI est une tendance évidente en raison de l'enrichissement global de la société et de la hausse des prix de l'immobilier. Lors d'une conférence de presse, il a souligné que cette tendance devrait probablement se maintenir en 2023, même si le marché immobilier commence à se stabiliser. Toutefois, il a précisé qu'il était encore trop tôt pour déterminer les tendances précises pour l'année 2023.
En mai, un rapport de France Stratégie a suggéré d'imposer temporairement les contribuables les plus aisés afin de financer les investissements coûteux nécessaires à la transition écologique. Cette proposition a été rapidement écartée par le gouvernement. Peu après, l'Institut des politiques publiques a avancé que, parmi les 37 800 foyers les plus riches, le taux d'imposition diminuait à mesure que leur richesse augmentait. Le ministère des Finances a alors estimé qu'une solution viable à long terme pour taxer les ultra-riches ne pouvait être que d'ordre international.
L'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés restent les principales sources de recettes fiscales, ayant rapporté respectivement 109,9 milliards d'euros (+10 milliards par rapport à l'année précédente) et 86,8 milliards d'euros (+12,3 milliards) à l'État en 2022. Par ailleurs, la TVA a généré 170,9 milliards d'euros pour l'État, en hausse de plus de 19 milliards par rapport à 2021. Enfin, la taxe sur les services numériques, également connue sous le nom de "taxe Gafa" en raison de sa cible sur les géants du numérique, a rapporté 621 millions d'euros en 2022 (+147 millions par rapport à l'année précédente).